La création d’une fondation en Italie nécessite le respect d’exigences légales spécifiques et l’adhésion à une procédure structurée. Les fondations sont des entités juridiques créées dans le but de poursuivre un objectif non lucratif en affectant des actifs à des activités philanthropiques, culturelles, scientifiques ou à d’autres activités socialement bénéfiques. Vous trouverez ci-dessous un guide complet sur les aspects juridiques et les étapes de la création d’une fondation en Italie.
1. Le cadre juridique
En Italie, les fondations sont principalement régies par le code civil italien (articles 14 à 42) et par des lois sectorielles applicables à certains types de fondations (par exemple, les fondations bancaires, culturelles ou caritatives). La structure juridique d’une fondation diffère de celle d’une association, car elle est basée sur les actifs plutôt que sur les membres.
Les principales références juridiques sont les suivantes
- Code civil italien (Codice Civile), articles 14-42 – Dispositions générales sur les fondations et les associations.
- Décret présidentiel n° 361/2000 – Règles relatives à la reconnaissance juridique et à l’enregistrement des fondations et des associations.
- Décret législatif n° 117/2017 (Codice del Terzo Settore – Code du troisième secteur) – Réglemente les organisations à but non lucratif (Enti del Terzo Settore – ETS) et prévoit des avantages fiscaux pour les entités reconnues.
- Décret législatif n° 460/1997 – Définit le traitement fiscal et les avantages pour les organisations à but non lucratif (ONLUS).
Il existe deux grands types de fondations :
- Fondations reconnues : Elles acquièrent une personnalité juridique à part entière en s’inscrivant au registre public des entités juridiques.
- Fondations non reconnues : Elles ne sont pas soumises au processus de reconnaissance formelle et, par conséquent, ne bénéficient pas de la même protection juridique et de la même autonomie que les fondations reconnues.
2. Exigences principales créer une fondation en Italie
Pour créer une fondation en Italie, les éléments suivants doivent être déterminés :
- Objet : la fondation doit avoir un objectif non lucratif dans des secteurs tels que l’éducation, la culture, la santé, la recherche scientifique ou l’aide sociale.
- Actifs : Une dotation de ressources financières ou d’actifs suffisants est nécessaire pour soutenir les activités de la fondation.
- Statuts (Bylaws) : La fondation doit rédiger des statuts qui décrivent son objectif, sa gouvernance et ses règles de fonctionnement.
- Les fondateurs : Une fondation peut être créée par des personnes physiques ou morales (sociétés, institutions ou organismes publics).
3. Étapes de la création d’une fondation en Italie
Étape 1 : Rédaction du statut
Les statuts (ou le règlement intérieur) sont un document fondamental qui doit comprendre :
- Nom et siège de la fondation
- Objet et champ d’application des activités
- Dotation et structure financière
- Structure de gouvernance (conseil d’administration, président et autres organes de direction)
- Règles relatives à la gestion des actifs et à l’information financière
- Procédures de dissolution et répartition des actifs en cas de liquidation
Étape 2 : Signature de l’acte de fondation
La fondation doit être créée par un acte notarié formel (atto pubblico) passé devant un notaire, comme l’exige l’article 14 du code civil italien. L’acte doit préciser la volonté du fondateur d’affecter les biens à la finalité déclarée.
Étape 3 : Demande de reconnaissance juridique
Pour obtenir la personnalité juridique, la fondation doit demander la reconnaissance en soumettant les documents nécessaires à l’autorité compétente :
- Préfecture (Prefettura) : Pour les fondations opérant au niveau national ou régional.
- Région (Regione) : Pour les fondations à portée locale.
L’autorité compétente évalue la conformité de la fondation aux exigences légales et accorde la reconnaissance par un décret formel conformément au décret présidentiel n° 361/2000.
Étape 4 : Inscription au registre public
Une fois reconnue, la fondation doit être enregistrée dans le registre public des personnes morales (Registro delle Persone Giuridiche) tenu par la préfecture ou l’autorité régionale, conformément au décret présidentiel n° 361/2000. L’enregistrement confère à la fondation une personnalité juridique à part entière, lui permettant de conclure des contrats, de posséder des biens et d’agir en justice.
Étape 5 : Inscription au Registro Unico Nazionale del Terzo Settore (RUNTS)
Les fondations qui ont l’intention d’opérer dans le cadre du troisième secteur en Italie doivent s’enregistrer auprès du Registro Unico Nazionale del Terzo Settore (RUNTS)introduit par le décret législatif n° 117/2017.
Ce registre est géré par le ministère du travail et des politiques sociales et est essentiel pour les fondations qui souhaitent être reconnues comme Ente del Terzo Settore (ETS). L’inscription au RUNTS permet aux entités à but non lucratif d’accéder à des avantages fiscaux spécifiques, à des financements publics et à une meilleure reconnaissance juridique.
Le processus d’enregistrement nécessite la présentation des statuts de la fondation, de ses documents financiers et de sa structure de gouvernance afin de garantir la conformité avec les réglementations du secteur tertiaire.
Étape 6 : Enregistrement et conformité fiscale
La fondation doit obtenir un numéro d’identification fiscale (Codice Fiscale) auprès de l’Agence italienne des impôts (Agenzia delle Entrate) et, le cas échéant, s’inscrire à la TVA (Partita IVA). En fonction de ses activités, la fondation peut bénéficier d’exonérations fiscales si elle est qualifiée d’organisation à but non lucratif (Ente del Terzo Settore – ETS), comme indiqué dans le décret législatif n° 117/2017 (Codice del Terzo Settore).
4. Gouvernance et conformité
Après sa création, une fondation doit se conformer à des obligations juridiques et financières permanentes, notamment :
- Dépôt des états financiers annuels
- Respecter les règles de gouvernance énoncées dans le statut
- Maintenir la transparence des opérations financières et de la gestion des actifs
- Respecter les obligations de déclaration pour le statut d’exonération fiscale, conformément au décret législatif n° 117/2017.
5. Conclusion
La création d’une fondation en Italie implique un processus juridique structuré qui garantit la transparence, la durabilité et le respect des principes non lucratifs. La reconnaissance juridique renforce la crédibilité de la fondation et sa capacité à fonctionner efficacement.
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